Aujourd’hui, les produits aloe vera sont devenus disponibles un peu partout et il est facile de s’en procurer. Mais êtes-vous certain(e) que votre dernier produit acheté contenait majoritairement de l’aloe vera ? Regardez-vous les emballages et les étiquettes de vos produits aloe vera ? Suivez le guide.
Aujourd’hui de nombreux industriels surfent sur la vague « Aloe Vera ». On trouve leurs produits aloe vera de synthèse où le gel d’aloe est parfois à l’état de trace (on nous a déjà fait le coup avec les huiles essentielles…).
Apprenez à connaître les « bons » produits à l’aloe vera… Par ici le guide !
C’est suite à la lecture d’un numéro de Santé Magazine (n° 451 de juillet 2013), avec en page de couverture un petit encart « L’aloe vera, un formidable cicatrisant naturel », que m’a inspiré la rédaction de cet article et sa thématique coup de gueule.
Grande utilisatrice de produits à l’aloe vera, ne soyez pas étonné si je vous dis que je me suis empressée de lire cet article sur les bienfaits de l’aloe vera.
L’aloe vera, un cicatrisant végétal
Brièvement, l’article explique la différence entre les deux substances contenues dans la feuille d’aloe vera : le gel (le jus / la pulpe) et le suc (le latex).
Le gel d’aloe vera guérit les petites plaies.
En première partie, on présente les vertus cicatrisantes du gel d’aloe vera grâce à sa composition en polysaccharides qui « stimulent les cellules réparatrices de la peau et augmentent la production de collagène. »
Le dermatologue Gérard Guillet confirme :
« LE GEL D’ALOE VERA PEUT AIDER UN ÉPIDERME MIS À MAL À SE RECONSTITUER… CERTAINES ÉTUDES SUR DES COUPS DE SOLEIL ONT MONTRÉ QUE LA CICATRISATION ÉTAIT PLUS RAPIDE QU’AVEC UN PLACEBO ».
Le gel d’aloe vera protège des brûlures d’estomac.
En deuxième partie, l’article présente les vertus digestives du gel d’aloe vera grâce à son mucilage à l’effet apaisant sur les muqueuses du tube digestif (comme sur la peau d’ailleurs) :
« LE MUCILAGE N’EST PAS DIGÉRÉ ET GONFLE AU CONTACT DE L’EAU, CE QUI LUI CONFÈRE UN EFFET PROTECTEUR, NOTAMMENT CONTRE LES BRÛLURES D’ESTOMAC ET LES REMONTÉES ACIDES […] POUR SOULAGER L’ŒSOPHAGE, IL FAUT EN BOIRE APRÈS LES PRINCIPAUX REPAS. »
Je peux lire :
« Privilégiez les gels à boire constitués de presque 100% de gel. »
→ OK je suis tout à fait d’accord !
Et ensuite :
« Les boissons à base d’aloe vera en contiennent trop peu. »
→ Heu… je ne comprends pas bien ?!
Selon moi, le terme à base veut dire que le produit contient MAJORITAIREMENT le principe actif, en l’occurrence ici le gel d’aloe vera (pulpe ou jus à boire).
Quand on cherche une recette à base de légumes par exemple, on s’attend à trouver majoritairement des légumes dans sa quiche ou dans son plat, n’est-ce pas ? Mais selon ce spécialiste, il ne faudrait pas choisir ces produits. Le terme à base de voudrait dire trop peu.
Désolée mais je n’ai pas la même définition…
Et puis il n’y a pas de règle définie pour dire si un produit est à base de. Personnellement, j’écris dans mes articles différentes expressions :
- produits à l’aloe vera
- produits aloe vera
- produits aloe
- produits à base d’aloe vera
Pour moi, tout ça veut dire la même chose, c’est juste que certains sont plus longs à écrire que d’autres, c’est tout ! Donc un conseil : ne vous fiez pas à cette mention à base de, qui selon moi, ne veut absolument rien dire sur la qualité du produit aloe vera. Et je ne suis pas certaine que la réglementation soit bien précise sur ce point.
Il y a bien d’autres informations à prendre en compte et à repérer sur un emballage .
Sortez la loupe !
Le suc d’aloe vera lutte contre la constipation.
En troisième et dernière partie, on termine sur les vertus digestives de l’aloe vera et notamment sur la constipation. Mais selon l’article du magazine, ce n’est pas au gel pur d’aloe vera qu’on doit cette vertu mais plutôt au suc d’aloe vera (la sève / le latex).
Bien faire la différence entre le gel d’aloe vera et la sève d’aloe vera…
Alors oui, la sève d’aloe vera est essentiellement utilisée pour ses vertus laxatives. Mais cette utilisation est fortement limitée dans le temps à cause des effets secondaires, et comme il est mentionné dans le magazine :
« LE SUC D’ALOE VERA NE DOIT PAS ÊTRE PRIS SANS UNE INDICATION MÉDICALE CAR IL EST IRRITANT ET PEUT S’AVÉRER DANGEREUX DANS UN USAGE PROLONGÉ […] IL NE FAUT PAS DÉPASSER 4 JOURS… »
Donc pourquoi utiliser le suc d’aloe vera, je vous le demande ??! C’est une substance qu’on utilise de moins en moins à cause de ses effets sur l’organisme.
La pulpe d’aloe vera pure a des vertus digestives grâce à son mucilage, avec des effets beaucoup plus doux que la sève/le suc). Alors faites attention aux produits qui ne font pas la différence entre la sève et le gel, où bien souvent c’est la feuille entière qui est broyée et utilisée (écorce+gel+sève).
Seul le gel doit être utilisé dans un produit à l’aloe vera pour éliminer tout danger !
Sélection de produits à l’aloe vera
L’article du magazine se termine par une partie intitulée : « Notre Sélection de Produits ».
Et c’est là que ça me hérisse le poil…
AU SECOURS LE MARKETING !!!
Lire les étiquettes des produits à l’aloe vera
Un pourcentage élevé de pulpe ou de jus d’aloe vera dans les produits aloe vera est primordial pour en retirer tous les bienfaits, mais ce n’est malheureusement pas le cas de touts les produits aloe vera présents sur le marché.
Ce pourcentage, quant il est mentionné (car ce n’est pas toujours le cas), peut aller de 1 % à 100 % ; ce dernier étant évidemment celui dont il faut se rapprocher pour être au plus près de l’action de la pulpe fraîche et du gel natif.
Certains gels fabriqués sont reconstitués à partir de poudre d’aloe vera par addition d’eau et de carraghénanes (Chondrus crispus ou Mousse d’Irlande, extrait de certaines algues rouges dont l’action épaississante leur donne une consistance proche du gel naturel).
De tels gels peuvent très bien comporter la mention pleinement justifiée de 99 % ou 100 % d’aloe vera, alors qu’il s’agit d’une reconstitution dont l’efficacité est moindre que le gel originel, stabilisé ou pur.
Vous pouvez vérifier la composition du produit si celui-ci comporte du Chondrus crispus (ou Mousse d’Irlande) : si c’est le cas, soit il s’agit d’un gel reconstitué, soit ce composant est utilisé comme conservateur naturel antibactérien et antifongique.
Un autre artifice commercial également rencontré consiste à mettre aloe vera 100% stabilisé, qui signifie en fait que l’aloe vera utilisé, quel que soit son pourcentage (même homéopathique) est stabilisé à 100%… et rien d’autre !
Comme vous le voyez, les choses ne sont pas si simples, et il est alors très facile d’être dupé… ou d’être déçu quant aux résultats attendus.
Ouvrez grands les yeux et soyez vigilants !
Gel aloe vera Fleurance Nature :
Composition :
- 1er ingrédient : Aqua (water) → il y a plus d’eau que de gel d’aloe vera !
- 2e ingrédient : Mentha Piperita leaf water → pourquoi y a-t-il plus de menthe que d’aloe vera ?
- …
- 5e ingrédient : Chondrus Crispus extract → pourquoi y a-t-il plus d’algues que d’aloe vera ?
- 6e ingrédient : Aloe Barbadensis leaf juice → l’aloe vera n’arrive qu’en 6e position
- …
- = 9 ingrédients au total.
Gel concentrate de LR Health & Beauty
- 1er ingrédient : Aloe Barbadensis Leaf Juice, 90 %
- 2e ingrédient : Aqua (Water),
- ...
- 8 e ingrédient : Citric Acid,
- 9 e ingrédient : Potassium Sorbate,
- 10 e ingrédient : Sodium Benzoate
Une étiquette peut-elle être trompeuse ?
Si une étiquette indique que le produit contient une certaine proportion d’aloe vera, par exemple 96%, on s’attend à ce que le contenu du tube ou du flacon soit au moins de 96% en volume. Mais en réalité, ça peut signifier 10 % de gel pur en volume (élément actif) et ces 10% d’aloe vera sont purs à 96 %.
On voit donc qu’il y a un sérieux risque de confusion…
En d’autres termes, on aimerait que notre crème à l’aloe vera ou notre gel à boire contienne 96% d’aloe vera, alors qu’en réalité, on peut avoir qu’une petite quantité de produit actif. Du coup on peut mieux comprendre pourquoi certaines personnes ont essayé l’aloe vera sans voir ou ressentir le moindre changement…
On ne peut donc pas se fier à l’étiquette pour tout savoir. Tout au moins, elle peut nous indiquer que l’aloe vera est le principal composant du produit, et à ce titre, il se doit de figurer en tête de liste des composants. Si ce n’est pas le cas, il est vivement conseillé de s’orienter vers une meilleure marque où le produit sera davantage spécialisé aloe vera.
Le pourcentage d’aloe vera : comparaison entre 2 gels d’aloe vera pour la peau.
Reprenons les mêmes exemples cités plus haut pour comparer le pourcentage d’aloe vera des gels d’aloès, avec la marque Fleurance Nature et NaturAloé.
Gel aloe vera Fleurance Nature :
Gel d’Aloe Vera biologique : 96 %
On s’attend à 96 % de gel d’aloe vera sur 100% des ingrédients de cette crème, alors qu’il n’en est rien (voir la liste des ingrédients dans l’exemple ci-dessus). Le gel d’aloe vera est seulement le 6e ingrédient de la liste des composants.
Avec majoritairement de l’eau, puis la présence de menthe poivrée et de mousse d’Irlande dans ce produit, il est fort probable que ce gel Fleurance Nature soit une reconstitution du gel d’aloe vera et non du gel pur, c’est-à-dire une réhydratation à partir de poudre de feuilles d’aloe vera broyées.
Alors même si ce gel est certifié « Cosmétique BIO », ce qui est un très bon point, il n’en est pas moins de qualité médiocre de part son procédé de fabrication et sa composition.
Gel aloe vera concentrate de LR
Mucilage frais d’Aloe Vera biologique : 90 %
Le gel d’aloe vera concentrate de LR contient en effet 90 % de gel d’aloe vera puisqu’il apparaît en 1ère position dans la liste des ingrédients, et la mention « mucilage frais » indique que ce n’est pas un broyage de feuille.
Donc par un simple calcul mathématique, on a la certitude que 90 % de ce produit contient du gel d’aloe vera, et que les 9 autres ingrédients se partagent les 10 % restants du produit.
L’importance des procédés de fabrication, cosmétiques et buvables.
Selon les fabricants, les procédés de stabilisation et de fabrication, les situations et les températures diffèrent. Puisqu’il faut s’assurer que les composants biologiques actifs sont bien préservés, la température doit être rigoureusement contrôlée et maintenue en dessous de certains niveaux, et aucun produit chimique ne doit être rajouté.
Il est important de se renseigner sur la culture, la stabilisation et la fabrication du gel d’aloe vera :
- à partir du jus natif et frais d’aloe vera ?
- à partir d’une poudre d’aloe vera réhydratée (gel lyophilisé) ?
Et ces points ne sont que la partie immergée de l’iceberg :
- culture biologique ?
- maturité des plants d’aloe vera (4 à 5 ans) ?
- broyage des feuilles entières ?
- jus d’aloe vera pressé à froid ?
- gel pasteurisé ou irradié ?
- gel filtré sur charbon actif ?
- ajout d’eau supplémentaire ?
- bouteille en plastique ou en verre ?
- emballage anti-UV ?
L’ALOE VERA EST, ET DOIT RESTER BIOLOGIQUEMENT VIVANT ET ACTIF.
Les contraintes pour respecter au mieux les propriétés du jus naturel d’aloe vera sont nombreuses, car il est crucial de préserver la richesse en mucilages, en vitamines et en éléments nutritifs du jus natif.
Quand il est convenablement stabilisé et préparé sous une forme buvable, le gel pur d’aloe vera offre toutes les propriétés dont il est besoin pour stimuler la digestion en douceur et en toute sécurité, sans aucune toxicité ni agression, avec d’importants apports nutritionnels et une dynamisation du système immunitaire.
Idem pour les gels pour la peau, puisque l’aloe vera est souveraine sur le plan cutané. La pureté et la qualité du jus sont primordiales pour obtenir un produit cosmétique fini de grande efficacité.
Michel Lachambre. Linda Michelin.
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Il est impossible d'affirmer que l'aloe vera agit de la même façon chez tout le monde, et certaines personnes peuvent y être allergiques. Si les symptômes persistent plus de quelques jours, allez voir un professionnel de la santé. Lui seul est apte à vous fournir un avis médical, quelle que soit votre condition.