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Algues, sel, iode… les trésors de la mer pour ma santé

Minéraux, vitamines, et oligo-éléments, la mer est riche d'actifs bénéfiques pour notre santé au quotidien. Sous sa surface, les végétaux et animaux possèdent des propriétés qui intéressent les chercheurs en médecine. L’océan est loin d’avoir révélé tous ses secrets !

Algues : des bombes d’antioxydants, de protéines et de fibres

Toutes les algues sont riches en antioxydants, notamment en bêtacarotène, mais aussi en zinc ou en vitamine E. Elles apportent aussi des protéines (17g/ 100g pour la dulse, la laitue de mer, ou le wakamé – contre 25g/100g dans un steak de bœuf). Leur teneur en fibres solubles et insolubles est très élevée, ce qui augmente la satiété et favorise le transit intestinal (il y en a ainsi 33g/100g de kombu en paillettes).

Comment faire le plein ? Vous pouvez les utiliser en condiments, ou alors fraîches (pensez à bien les rincer pour limiter la quantité de sel). Attention, n’en faites pas un aliment du quotidien : elles fixent certains toxiques comme le cadmium, et mieux vaut ne pas en abuser.

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Les poissons gras : pour maintenir les fonctions cognitives

Thon, saumon, sardines, maquereaux, les poissons gras sont riches en omega 3. Il existe plusieurs catégories d’oméga 3, parmi lesquelles le DHA et l’EPA. « Le DHA est essentiel au bon fonctionnement du cerveau, il est impliqué dans les fonctions de mémorisation, et donc utile en prévention de la maladie d’Alzheimer », souligne Sophie Janvier (*), diététicienne-nutritionniste. « Quant à l’EPA, il a un effet anti-inflammatoire. »

Comment faire le plein ? "Pour viser la dose de 250mg/jour pour chacun de ces deux oméga 3, on consomme du poisson gras deux fois par semaine, et on privilégie les plus petits (sardines, maquereaux) pour éviter certains toxiques (cadmium, plomb) qui s’accumulent dans les plus gros." Astuce en plus : "si vous consommez des sardines en boîte, ne jetez pas l’huile, les oméga 3 y sont diffusés depuis les poissons" , conseille Jean-Claude Secondé, naturopathe et ostéopathe, auteur de "Les aliments de la mer" (ed. Delville).

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Sel marin : contre certaines affections cutanées

Le sel est indispensable pour l’équilibre hydroélectrique de notre corps, et il est nécessaire à son bon fonctionnement au quotidien. Comme l’indique le Dr Deborah Cracknell, chercheuse anglaise, dans son livre "La mer, une thérapie naturelle pour notre santé" (ed. Guy Trédaniel), il peut aussi apaiser certaines peaux irritées par l’acné ou l’eczéma. Bonne nouvelle, il est présent dans toutes nos salières : "en France, à part le sel gemme issu de mines de sels, on ne consomme presque que du sel marin", explique Sophie Janvier.

Comment faire le plein ? L’OMS conseille un apport d’environ 5g par jour, une dose que nous dépassons trop souvent. Alors on ne vise pas de régime sans sel, mais on n’abuse pas non plus ! On peut aussi l’utiliser en gargarisme, en cas de maux de gorge : il piège l’eau qui fait gonfler les muqueuses, en asséchant les tissus. Dans cette indication, diluez une demi-cuillère à café de sel dans un verre d’eau tiède et faites des gargarismes trois fois par jour jusqu’à amélioration. Pour apaiser une peau irritée, le Dr Cracknell conseille de prendre un bain additionné de 60g de sel de mer, 60g de sel d’Epsom et de 70 ml de vinaigre de cidre pendant 20 minutes environ.

Iode : équilibrer les hormones thyroïdiennes

L’iode est un oligo-élément indispensable au bon fonctionnement de la thyroïde, une glande qui synthétise des hormones nécessaires à notre organisme. On en trouve dans le sel de table, systématiquement enrichi en iode. Diverses enquêtes montrent cependant une insuffisance d’apport chez les adultes, en particulier chez les femmes enceintes (dont les besoins sont plus élevés). L'iode est présent aussi dans les produits de la mer : poissons, fruits de mer, huîtres, algues (les laminaires et en particulier le kombu), ainsi que dans des compléments alimentaires.

Comment faire le plein ? Pour les adultes, la référence nutritionnelle est de 150µg/jour, et la valeur maximale recommandée de 600µg/jour, indique l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation (Anses), car un apport excessif peut entraîner des effets indésirables. C’est pourquoi cette agence déconseille la consommation d’algues ou de compléments alimentaires qui en contiennent aux personnes présentant un dysfonctionnement thyroïdien, une maladie cardiaque ou une insuffisance rénale ; aux personnes suivant un traitement par un médicament contenant de l’iode ou du lithium ; et aux femmes enceintes ou allaitantes, hors avis médical.

Eau de mer : soulager les troubles ORL

L’eau de mer n’est pas que de l’eau salée ! Elle contient aussi de nombreux minéraux, comme le magnésium, mais aussi du calcium, ou du potassium. Elle est ainsi utile dans le nettoyage des fosses nasales : l’eau salée exerce un effet mécanique, et les minéraux renforcent l’immunité locale.

Comment faire le plein ? Misez sur les sprays en parapharmacie, pour le lavage nasal. En utilisation quotidienne, pour le confort respiratoire. En cas de rhume, privilégiez des solutions hypertoniques (plus riches en sel) : leur pouvoir décongestionnant sera plus fort.

Magnésium marin : pour l'équilibre du système nerveux

"Le magnésium est nécessaire à de nombreuses fonctions métaboliques dans notre organisme par exemple à l’équilibre du système nerveux ou à la régulation du rythme cardiaque", indique Sophie Janvier. "Il est particulièrement conseillé en cas de troubles musculaires (crampes par exemple), de fatigue chronique, de dépression, voire de troubles neurologiques". "Le magnésium marin en est la forme la plus biodisponible", précise le Dr Marie Perez-Siscar, présidente du Syndicat national professionnel de la thalassothérapie. Issu de l’eau de mer, on le trouve sous forme de complément alimentaire.

Comment faire le plein ? "L’idéal est de l’associer avec de la vitamine B6, car ils fonctionnent mieux en synergie", ajoute Sophie Janvier. "On privilégie alors des cures d’un à trois mois." Mais on peut aussi en profiter en thalassothérapie, lors de bains d’eau de mer, ou d’enveloppements d’algues ou de boues marines. Et pour encore plus de facilité, pensez au sel d’Epsom, riche en magnésium, que vous pouvez ajouter dans l’eau de votre bain à la maison, conseille le Dr Deborah Cracknell.

 

Avec le Dr Marie Perez-Siscar, présidente du Syndicat national professionnel de la thalassothérapie, Sophie Janvier, diététicienne-nutritionniste, Jean-Claude Secondé, naturopathe et ostéopathe

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