La durée d'ensoleillement est liée à l'humeur, plus que la température, la pollution ou le mauvais temps. C'est le résultat d'une étude américaine qui montre que les participants étaient plus en souffrance psychologique lorsque les jours étaient plus courts.
Pas le moral en automne ? Et si c'était une petite dépression saisonnière due aux jours plus courts ? Une nouvelle étude de la Brigham Young University (Utah) suggère en effet que la durée entre le lever et le coucher du soleil influence l'humeur, plus que d'autres facteurs comme la température, la pollution ou la pluie.
Dans cette étude publiée dans Journal of Affective Disorders, les chercheurs ont voulu savoir si l'humeur était liée à la météorologie et à d'autres facteurs. Ils ont récupéré les données météorologiques et de pollution qu'ils ont comparées avec la santé mentale de plus de 16.000 adultes, sur six années. 19 variables liées à la météo (quantité de lumière du soleil arrivant au sol, jours pluvieux, nuageux...) et à la pollution ont été analysées.
Dépression saisonnière : la durée du jour influence l’humeur
Il est apparu que la seule chose vraiment importante pour l'humeur était la durée entre le lever et le coucher du soleil ; la durée de l'ensoleillement influençait plus l'humeur que la quantité de rayons solaires absorbés. L'augmentation de la durée d'ensoleillement était associée à une diminution des angoisses. Aucune autre variable de météo ou de pollution n'était associée à la souffrance mentale.
Dans un communiqué de presse, Mark Beecher auteur de l'étude a expliqué : « C'est l'un des éléments surprenants de notre recherche. Un jour pluvieux ou un jour plus pollué, les gens supposent qu'ils seraient plus angoissés. Mais nous ne l'avons pas vu ». Ceci pourrait donc expliquer en partie la dépression saisonnière ou le "blues hivernal".
PAR MARIE-CÉLINE RAY
LE 17 JANVIER 2024