D’après une étude menée par des chercheurs chinois et publiée dans une revue américaine, les personnes seules âgées de plus de 50 ans pourraient conserver plus longtemps certaines de leurs facultés grâce à des interactions avec leurs animaux de compagnie.
Adopter un animal de compagnie chez soi pour contrer le déclin cognitif. C’est ce que suggère une nouvelle étude publiée mardi 26 décembre dans la revue scientifique JAMA Network. Plus précisément, en interagissant avec une boule de poils, les personnes âgées de plus de 50 ans et qui vivent seules pourraient ainsi conserver plus longtemps certaines de leurs facultés.
Plus concrètement, l'étude, qui s'est déroulée pendant près de dix ans, proposait chaque année aux participants de réaliser différents tests. En une minute, ils devaient par exemple citer le maximum de noms d'animaux. Grâce aux divers tests menés, la fluidité et la mémoire verbale des personnes testées ont pu être décryptées par les chercheurs.
«Ce test évalue les éléments de l'attention, de la mémoire de travail et de la mémoire à court terme, par exemple», a énuméré Dr Ciyong Lu, professeur d'épidémiologie et de sciences médicales à l'université Sun Yat-sen de Guangzhou en Chine, qui a coécrit cette étude. Le type des animaux de compagnie associés à l'échantillon test n'a pas été précisé.
PAS DE CONCLUSION DÉFINITIVE
«Il serait plus juste de dire qu'il pourrait ralentir (le déclin cognitif) et que d'autres études prospectives, y compris un essai contrôlé randomisé, seraient nécessaires pour tirer des conclusions plus définitives», a toutefois tempéré le Dr Isaacson, neurologue et directeur de recherche à l’Institut des maladies neurodégénératives de Floride, auprès de CNN, même s'il n'a pas participé à l'étude.
Néanmoins, d'après le Dr Yanzhi Li, auteur principal de la recherche, les animaux de compagnie peuvent aider à résoudre la problématique du déclin cognitif et de l'isolement social. «Par rapport aux propriétaires d'animaux de compagnie vivant avec d'autres humains, les propriétaires d'animaux de compagnie vivant seuls n'ont pas montré de taux plus rapides de déclin de la mémoire verbale ou de la fluidité verbale», rapporte Euronews.
Autrement dit, la présence d'une boule de poils dans son quotidien pourrait permettre de «compenser l'association de la vie seule avec des taux plus rapides de déclin de la mémoire verbale», a-t-il précisé.
Le 26 décembre d'ailleurs, dans la même revue, l'Université d'Exeter et l'Université de Maastricht avaient publié conjointement une étude menée sur plus de 300.000 participants, affirmant que le risque de démence à début précoce pouvait être accentué par l'isolement social.
En clair, s'enticher d'un animal de compagnie n'aurait que de bonnes vertus, une fois passée la cinquantaine. Mais il est fortement déconseillé d'adopter un animal de compagnie en présentant déjà des troubles cognitifs ou des limitations physiques, à l'image des problèmes de vue.
Pour réaliser cette étude, les scientifiques chinois ont analysé un échantillon de 7.945 participants âgés d'au moins 50 ans, résidant au Royaume-Uni sur une période de neuf ans.
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