Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

5 ingrédients sournois qui vous font grossir, selon des diététiciennes

Malgré tous nos efforts pour décrypter la composition des produits que l’on achète, il est facile de passer à côté de certains ingrédients “cachés”, susceptibles de nuire à notre santé et à notre ligne. Et pour cause, les industriels n’hésitent pas à utiliser des appellations trompeuses pour dissimuler du sucre et de mauvaises graisses dans les aliments. Trois diététiciennes déjouent les pièges du supermarché.

SOMMAIRE
  • 1 - Sirops, maltose, dextrose… gare aux sucres cachés !
  • 2 - Le saindoux : une graisse saturée
  • 3 - Les farines raffinées entraînent un pic de glycémie
  • 4 - Les huiles hydrogénées et graisses trans
  • 5 - Les huiles issues de graines transformées, riches en oméga-6
  • 6 - Méfiez-vous aussi des édulcorants

Lorsqu’on souhaite perdre du poids, savoir lire les étiquettes sur les aliments est indispensable. Or, certains la liste des ingrédients est parfois difficile à décrypter, voire même trompeuse. Et pour cause, de nombreuses entreprises de fabrication utilisent intentionnellement des mots ou des tactiques d'étiquetage trompeurs, comme technique de marketing.

Prenez le sucre, par exemple : il peut être caché sous différentes appellations, telles que saccharose, fructose, lactose ou encore sirop de glucose… Difficile, donc, de s’y retrouver !

Interrogés par le média américain Eat This, Not That!, trois diététiciens vous aident à repérer les ingrédients sournois qui ont tendance à vous faire prendre du poids, s’ils sont consommés de façon régulière. Medisite vous les liste…

Sirops, maltose, dextrose… gare aux sucres cachés !

Derrière les appellations sirop de riz, de maïs, de canne, d’amidon, de glucose… se cache en réalité du sucre ! L’un des pires étant le sirop de maïs, également connu sous le nom de sirop de glucose-fructose. Mais les autres méritent aussi votre attention. Le sirop de riz, par exemple, est couramment utilisé comme édulcorant.

"S’il ne semble pas préoccupant, à première vue, il ne s'agit essentiellement que de sucre”, met en garde le Dr Jinan Banna, professeur en nutrition. “Or, trop de sucre ajouté dans l'alimentation peut contribuer à la prise de poids, car c'est une source de calories qui ne vous aide pas à vous sentir rassasié ou à faire le plein de bons nutriments”.

Méfiez-vous des noms en “ose”

Si vous pensiez que le sucre ne pouvait se cacher que derrière les appellations “sirop”, détrompez-vous. On le retrouve aussi derrière les noms en “ose”, tels que maltose, dextrose, lactose, fructose, galactose, saccharose… Mais aussi dans les dérivés de la canne, les jus de fruits, le miel, la mélasse ou encore le caramel. D’autres appellations sont encore plus trompeuses : extrait de malt, amidon modifié, dextrine, maltodextrine, diastase… Et contre toute attente, on peut aussi les trouver dans des aliments salés.

"Le sucre est dans tout ! Il y a tellement de noms différents pour le sucre sur les étiquettes des ingrédients”, déplore la diététicienne Kimberly Duffy. “Ils sont tous rapidement digérés, ce qui peut favoriser un pic du taux de sucre sanguin. Lorsque des aliments contenant ces sucres sont consommés fréquemment, ils peuvent entraîner une résistance à l'insuline et mener à l'obésité”.

 

Le saindoux : une graisse saturée

Le saindoux est une graisse animale issue du porc, que l’on peut retrouver dans de nombreux aliments surprenants, comme certains plats préparés (notamment s’ils sont préfrits) ou les produits de boulangerie de supermarché. Il rentre aussi dans la composition des rillettes et peut être utilisé pur, comme matière grasse pour faire la cuisine. On le reconnaît à sa couleur blanche et sa texture souple, qui fond lorsque la température excède 30 °C. S’il s’agit d’un incontournable de la cuisine française, qui supporte très bien la cuisson, attention : il s’agit tout de même d’une source de graisses saturées.

"Non seulement ces graisses sont riches en calories, comme c’est le cas du gras en général, mais plus encore, les graisses saturées contenues dans le saindoux peuvent être nocives si elles sont consommées en excès”, explique le Dr Banna. “Si vous en mangez trop fréquemment, vous risquez d’ingérer plus de calories que vos besoins journaliers, et vous vous exposez à certaines maladies chroniques liées à l’alimentation”.

 

Les farines raffinées entraînent un pic de glycémie

Comme le sucre, les farines raffinées peuvent être étiquetées avec des appellations différentes, ce qui en fait un ingrédient sournois à repérer. "Il existe plusieurs noms pour les farines raffinées, tels que la farine blanche, la farine enrichie et la farine de blé”, explique Kimberly Duffy.

Il faut savoir que la farine raffinée est beaucoup moins intéressante sur le plan nutritif que la farine complète, puisque dans la première, le son et le germe sont séparés de la graine. Or, ces derniers contiennent beaucoup de fibres, de vitamines et de minéraux.

“En retirant la fibre des grains, ces derniers deviennent plus rapides et faciles à digérer”, explique la diététicienne. Mais ils deviennent aussi ce que l’on appelle des sucres rapides. “Tout comme les sucres, ils favorisent les pics de glycémie. Puis, le taux de sucre sanguin chute, ce qui favorise les fameuses fringales : vous allez chercher le prochain remontant sous forme de nourriture ou de boisson. Les aliments [à base de farine raffinée] ne procurent pas de satiété comme ceux fabriqués à partir de fibres complètes. Ils ont aussi tendance à être plus caloriques, ce qui favorise la prise de poids”.

 

Les huiles hydrogénées et graisses trans

Les huiles hydrogénées sont des huiles végétales dans lesquelles on a injecté de l’hydrogène afin de les rendre solides à température ambiante. Une dénaturation de ces corps gras réalisée pour des raisons pratiques : transport, conservation… Problème : cela les transforme en acides gras trans, dont il a été prouvé qu’ils augmentent le taux de mauvais cholestérol et le risque de maladies cardiovasculaires.

Ces huiles hydrogénées peuvent être difficiles à repérer sur l'étiquette nutritionnelle. Pour les trouver, vous pouvez vérifier la quantité de gras trans utilisée, ou encore rechercher des huiles hydrogénées dans la liste des ingrédients. La mention “huiles végétales hydrogénées” est obligatoire si le produit en contient. Parmi les produits qui en contiennent le plus, on peut citer :

  • les viennoiseries industrielles ;
  • les biscuits et barres chocolatées industriels ;
  • les pâtes à tartiner ;
  • les frites, chips et autres produits frits ;
  • les margarines ;
  • les plats préparés.

"Les huiles hydrogénées ou les graisses trans sont cachées dans de nombreux aliments, même en petites quantités. Certains beurres de cacahuètes standard contiennent des huiles hydrogénées supplémentaires pour les empêcher de se séparer”, explique la diététicienne Kimberly Duffy. “Ces graisses trans se sont avérées plus inflammatoires dans l’organisme que les graisses saturées. Il est donc important [...] de limiter les aliments qui en contiennent”.

 

Les huiles issues de graines transformées, riches en oméga-6

Les huiles jaunes industrielles raffinées peuvent paraître saines, puisqu’elles font partie de la grande famille des huiles végétales. Mais en réalité, elles peuvent contribuer à certains problèmes de santé si elles sont consommées trop souvent. Nous parlons ici des huiles de tournesol, de soja, de tournesol, de maïs ou de colza, fabriquées à partir de graines de plantes issues de l’agriculture intensive. Ces graines sont raffinées, broyées, cuites à haute température, désodorisées, décolorées, et filtrées à l’aide d’additifs chimiques… L’huile obtenue n’a donc plus grand-chose de naturel.

"Il s'agit d'un autre ingrédient courant dans les aliments ultra-transformés. Les huiles de graines transformées comme l'huile de colza, de tournesol, de carthame, de maïs et de soja peuvent contribuer à l'inflammation chronique si elles sont consommées régulièrement”, met en garde la diététicienne Noelle Schleder.

 

“C'est à cause de la façon dont elles sont fabriquées et parce qu'elles sont riches en acides gras oméga-6, ce qui fausse notre rapport oméga-6 / oméga-3. L'inflammation chronique peut avoir un impact sur nos hormones, entraînant une prise de poids et des maladies chroniques comme le diabète et les maladies cardiaques”.

Méfiez-vous aussi des édulcorants

S'ils ne sont pas cités dans cet article par les trois diététiciennes, les édulcorants peuvent aussi être considérés comme des ingrédients sournois. Et plus particulièrement les édulcorants artificiels. Et pour cause, on a tendance à les consommer pour limiter nos apports en sucre, souvent dans un objectif de perte de poids. Or, la littérature scientifique a plutôt montré qu'ils ont tendance à nous faire grossir.

Consommer trop d'édulcorants peut faire grossir

Ainsi, des chercheurs canadiens ont passé au crible les résultats de 37 études, menées sur plus de 406 000 participants. Ils ont ainsi montré que les édulcorants non-nutritifs, comme l'aspartame, le sucralose ou la stévia, n'avaient aucun effet significatif sur la gestion du poids. Plus encore, les études de cohorte ont prouvé que la consommation systématique de ces substituts au sucre peut être associée à une augmentation de l'IMC, du tour de taille et du risque cardiométabolique. Autrement dit, ils élèvent le risque d'obésité, de syndrome métabolique et d'événements cardiovasculaires. Ces résultats ont été publiés le 17 juillet 2017 dans le Canadian Medical Association Journal.

 

Les édulcorants abîment le foie et les intestins

Par ailleurs, d'autres travaux ont montré les risques d'une consommation élevée d'édulcorants sur la santé en général. En juin 2021, une étude parue dans l'International Journal of Molecular Sciences a mis en avant les effets délétères de certains édulcorants artificiels, comme la saccharine, le sucralose et l'aspartame, sur nos intestins. Ils pourraient rendre pathogènes les bonnes bactéries présentes naturellement dans cet organe, et ainsi rendre la paroi intestinale plus perméable. Cette dernière peut alors laisser passer de dangereuses bactéries, telles que E. faecalis, qui peut pénétrer la circulation sanguine et entraîner une infection dans d'autres organes.

Plus récemment, en mars 2022, une étude française parue dans la revue PLOS Medicine soulignait que les personnes consommant beaucoup d'édulcorants avaient “un risque de développer un cancer lié à l'obésité supérieur de 13 % et un cancer du sein de 22 % supérieur aux non-consommateurs”. Un mois plus tard, des chercheurs du Medical College du Wisconsin ont montré que deux édulcorants artificiels, le sucralose et l’acésulfame potassiumnuiraient à la capacité du foie à se détoxifier et à traiter certains médicaments.

Publié par Pauline Capmas-Delarue, le 25/05/2022 à 22:25

Sources

https://www.eatthis.com/sneaky-ingredients-in-your-food-that-lead-to-weight-gain/ 

https://www.gourmandiseries.fr/deceler-le-sucre-lire-les-etiquettes-produit 

https://aconsommerdepreference.lexpress.fr/quid-huiles-vegetales-hydrogenees/ 

Les commentaires sont fermés.